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chose remarquable, la première période, celle que j'ai appelée du temps perdu, se trouve augementée par rapport à ce qu'elle était lors de l'irritation du muscle lui-même, d'une fraction de temps minime à la vérité, mais pourtant bien appréciable à mes appareils; et cette fraction est d'autant plus grande que le point du nerf qu'on a irrité est plus distant de l'insertion au muscle. J'ai démontré [dans mon] Mémoire que cette augmentation du temps perdu entre l'irritation et l'effet mécanique produit ne peut être rapportée (?) uniquement qu'au plus grand trajet que l'agent nerveux est censé alors parcourir dans le nerf. Cette augmentation fournit donc un moyen de mesurer la vitesse de propagation de l'agent nerveux. Cette vitesse, en générale, n'est que très-modique, et certainement fort inférieur à ce que l'on avait toujours imaginé jusqu'ici. En effet, [dans] les grenouilles, par (?), elle ne serait, d'après mes mesures, que d'à -peu-près 26 mêtres par seconde.

Ces résultats ont été obtenus en se servant de l'ingénieux procédé électromagnétique de M. Pouillet pour la mesure des petites fractions de temps. Toutefois, cette méthode, dans son application aux expériences de ce genre, ne laisse pas de présenter de grandes difficultés. (?) Pour mettre, par son moyen, les précédents résultats à l'abri de toute contestation, il faut se livrer à des séries d'observation longues et pénibles. J'ai donc cherché une autre méthode plus expéditive, et j'ai été assez heureux pour en trouver une, qui, fort simple en (?) principe et beaucoup plus (?) facile à mettre en pratique, permet de démontrer les mêmes faits dans l'espace de quelques minutes et a l'aide d'un petit nombre d'éxpériences seulement. Voici en quoi consiste cette méthode, qui repose, d'ailleurs, sur l'emploi déjà connu du cylindre (?) tourant de Thomas Young.

Qu'on imagine un cylindre (?) en verre, travaillé au tour, tournant autour de son axe vertical avec une vitesse uniforme que lui imprime un mouvement d'horlogerie à pendule conique. La surface latérale du cylindre est enduite de noir de fumée, et (?) un style d'acier est disposé (?) vis-a-vis d'elle, à une très-petite distance, sans toutefois la toucheur autrement qu'au gré de l'expérimentateur. (?) Ce style est susceptible d'un mouvement vertical d'une certaine (étendure?), (?) il communique, par un systême de leviers, au tendon d'Achille du muscle gastrocnémien d'une grenouille convenablement suspendu dans la proximité du cylindre. On comprend aisément que le muscle, * faisant s'élever en élevent le style dans se contractions, peut tracer (?) sur le cylindre des courbes dont les coordonnées horizontales sont proportionelles au temps, et les coordonnées verticales au raccourcissement du muscle. Ces courbes présentent, en général, une branche ascendante, un maximum et une