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Deuxième Note sur la vitesse de propagation de l'agent nerveux. Par M. H. Helmholtz (de Königsberg)

Dans une précédente Note, insérée au tome XXX des Comptes rendus, page 204, j'ai fait connaître à l'Académie une métode propre à mesurer le temps qui s'écoule entre l'iritation électrique d'un nerf moteur et la contraction (?) du muscle. (?) (?) J'ai donné, depuis, dans les Archives d'Anatomie et de Physiologie de M. Jean Müller, de Berlin, la description détaillée des appareils à l'aide desquels cette méthode a été mise en pratique, et des résultats auxquels elle a conduit. Qu'il me soit permis d'en rappeler ici deux des plus importants.

I°, Quand une décharge électrique instantanée a traversé (?) un muscle de la vie animale, ou bien le nerf qui s'y ramifie, il se passe d'abord un temps pendant lequel aucun effet appréciable n'est produit. Ce temps écoule, la tension du muscle s'accroît par degrés, atteint un maximum et décline enfin pour revenir à son point de départ, correspondant à l'état de repos du muscle. (?) Dans les grenouilles, j'ai trouvé 0,01 de seconde pour la durée [du laps de temps qui subsiste entre] l'irritation et la première manifestation des effets mécaniques du muscle. De là, jusqu'au maximum, il y a 0,08 de secondes enfin, le déclin de la tension du muscle, jusqu'à son relâchement complet, dure de 0,3 de seconde à [une] seconde entière. On voit donc que la différance qu'on a [cru] jusqu'ici devoir admettre entre le mode d'action des muscles de la vie animale et de ceux de la vie organique, est illusoire. Les premiers, comme des derniers, n'agissent qu'un certain temps après * le commencement de l' une irritation (?) l'irritation, et, dans les deux espèces de muscles, la durée des effets de l'irritation peut dé[passe] de beaucoup celle de l'irritation elle-même. Mais, dans les muscles de la vie organique, les trois périodes de la contraction, celle qu'on peut appeler du temps perdu, celle de l'accroissement, et celle du déclin de la tension, se comptent par (?) sécondes entières, si ce n'est pas minutes; tandis que dans les muscles de la vie organique animale les mêmes périodes (comme ce les fait voir?) se comptent par centièmes de sconde.

2°. En faisant agir sur différents points d'un nerf moteur un courant électrique suffisamment énergique, on parvient à produire des contractions tout à fait identiques quant à la grandeur de leur maximum, ainsi qu'à la durée de leurs deux dernières périodes. Mais,